Tour d’Europe 2019: Jours 1 à 3 à Paris

Gabriel Gagnon Aparté, Voyage Leave a Comment

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Me voilà maintenant sur un autre continent! Après six heures de vol, mon avion s’est posé le 29 avril à 10 h 50 à l’aéroport Paris-Charles-De-Gaulle. Premièrement, et ce n’est même pas une publicité, je dois lever mon chapeau à Air Transat pour un vol calme et super agréable. L’équipage était magnifiquement sympathique. Maintenant que c’est dit, passons aux histoires.

Jour 1 : Chercher des repères

On peut bien dire que la ville de Québec est le Paris d’Amérique, mais ça serait une énorme erreur de dire que Paris, c’est Québec.

Après avoir passé la sécurité à Montréal-Trudeau et montré patte blanche, les autorités françaises ont jugé que ce n’était pas nécessaire de me poser d’autres questions ni de me fouiller un peu. J’ai montré mon passeport, on l’a étampé, et voilà! Bienvenue en France! Les Canadiens n’ont d’ailleurs pas besoin de visa pour entrer dans l’espace Schengen et il est faux de dire qu’ils en auront besoin en 2021.

Maintenant, je dois trouver des repères. Tâche plus ou moins ardue en voyage selon la destination, mais grandement facilité par la langue commune du Québec et de la France. Je peux donc facilement m’informer sur les moyens de transport vers Paris et, surtout, combien ça va me coûter. Quelle ne fut pas ma surprise en apprenant qu’on offre aux voyageurs la passe Navigo pour 26 €! Cette carte permet de se déplacer sans limites en métro, en bus et en RER partout dans la capitale pour la durée de mon séjour, et est valide 10 ans si jamais je veux y retourner. Je vais devoir la recharger, oui, mais quand même! Important : il faut absolument coller une photo sur sa passe. Vous devrez trouver le moyen d’en imprimer une à Paris ou, je vous le conseille, d’en apporter une de la maison. C’est plus simple.

J’embarque donc dans le RER B vers la Gare du Nord. Au contraire de Montréal, l’aéroport de Paris n’est pas à Paris, mais bien à 30 kilomètres de la ville. Moi qui pensais y être en dix minutes, c’est raté! Par contre, le trajet est bien agréable, malgré l’absence de paysages. En effet, la première impression laisse un peu à désirer, on doit l’avouer, puisqu’on traverse des quartiers industriels et plus ou moins entretenus.

Comme il est midi, et qu’on a six heures de décalage avec le Québec, je mets mes écouteurs et j’ouvre mon téléphone juste à temps pour le radiojournal de 6 h. Pensiez-vous vraiment que je n’allais pas suivre les nouvelles parce que je suis en voyage? Soyez sérieux…

On salue par ailleurs la belle équipe de mon partenaire Telus! Avoir accès à mon forfait canadien en Europe, ça me sauve la vie.

Bon! Enfin, la ville! Premier arrêt : l’auberge de jeunesse. J’ai réservé au St-Christopher’s Inn Hostel, une chaine britannique, pour l’entièreté de mon séjour en France. Ça me semble être une bien chouette auberge, mais je dois m’y rendre. De la Gare du Nord, je dois prendre le métro 5, débarquer à la station Stalingrad et marcher 5 minutes. On salue par ailleurs la grande simplicité du métro parisien dont le fonctionnement est identique à celui de la métropole québécoise. À quelques exceptions.

Qu’on m’explique le métro parisien…
– Appuyer sur un bouton pour ouvrir les portes?
– Rouler HYPER vite dans les courbes, avec des roues en métal, et donner l’impression de tout arracher?
– Quais parfois à droite, parfois à gauche, on sait pas! ¯\_(ツ)_/¯
Sinon, c’est bin nice!

J’arrive donc à ma chambre. Il y a déjà deux gars, des Américains, qui sont arrivés à Paris la veille et qui repartent en même temps que moi. On se présente, on discute un peu et on explique nos itinéraires. Deux chics types! Je ne veux pas coller trop longtemps, par contre, j’ai une mégapole à découvrir.

Je quitte donc à la recherche de la tour Eiffel. On ne peut quand même pas aller à Paris sans passer la voir! Encore une fois, marche, métro et remarche.

On arrive, on la regarde et on constate que c’est beau. Bien honnêtement, c’est à peu près tout ce que j’ai à dire dessus, je ne l’ai pas montée. Ça fait de belles photos, par contre!

Je décide donc de continuer à marcher dans le quartier pour aller manger. Avant, je dois passer au guichet retirer de l’argent. Avec Tangerine, les voyageurs ont d’ailleurs accès à des guichets partout dans le monde pour retirer de l’argent sans frais. En France, on a accès à ceux de la BNP Paribas. J’insère ma carte et surprise, le guichet me dit que mon institution ne permet pas ces transactions! Je ne pensais pas devoir appeler ma banque d’un autre continent… Je m’exécute, je patiente et on me confirme que tout est censé fonctionner. Je réessaye, ça ne fonctionne pas. Tangerine me demande donc de faire mes retraits dans d’autres guichets et que les frais allaient être remboursés. Bonne nouvelle!

Mais là, j’ai encore faim! J’arrête donc dans une petite boulangerie prendre une bouchée. Mon dernier repas date quand même de la nuit dernière, dans l’avion.

En passant, le stéréotype du français et de sa baguette est bien réel. TOUT est une baguette! Panini? Baguette grillée avec de la viande et du fromage. Toast? Baguette coupée sur la longueur dans le grille-pain. Accompagnement d’une soupe? Morceaux de baguettes. Je ne me plains pas par contre, c’est délicieux.

Pour déguster ma baguette panini, je m’arrête sur le bord de la Seine (qui ne déborde pas au printemps, elle). Il n’y a pas beaucoup de monde, il fait un temps magnifique et des bateaux passent doucement. Le bonheur.

Bon, maintenant que j’ai retrouvé des forces, je continue ma marche! Je me dirige donc vers la place du Trocadéro, un bâtiment magnifique qui donne un superbe point de vue sur la tour. L’été, à ce qu’il paraît, il y a beaucoup d’animation et d’activités. En mai, c’est plus calme.

Après six heures de vol, quelques heures de marche et un décalage horaire qui commence à se faire sentir, je retourne vers ma chambre, il est 18 h 00. Je monte, je dépose mon sac, j’ouvre mon téléphone et en quelques secondes, je m’endors. « Dis Siri, minuteur 30 minutes! »

À mon réveil, qui ne m’a pas vraiment rechargé, je descends au resto-bar de l’auberge. Et c’est là que j’ai mon premier contact avec un français qui ne veut pas comprendre. Je commande dix ailes de poulet. « Pardon? » Je regarde le menu, c’est écrit ailerons… « Dix ailerons s’il vous plaît! » « Ah! Dix wings pour monsieur! C’est parti! » Sérieusement, dude? Des ailes, c’est non, mais des wings c’est correct?!

J’avais l’intention d’ailleurs d’écrire cet article à ce moment, mais j’ai plutôt réservé mes activités des prochains jours et mon vol pour Barcelone.

Après le repas, je retourne vers le cœur de la ville pour voir à quoi ressemble le secteur de l’Opéra et des Galeries Lafayette. Bien sûr, tout était fermé, mais c’était tout de même magnifique.

Jour 2 : Le Musée de l’armée et les Champs Élysées

Me connaissant, j’ai réservé mon billet du Musée de l’armée pour midi. Je ne voulais pas me presser le matin, surtout que je devais à nouveau prendre le métro vers un secteur complètement inconnu. J’arrive au musée à midi une. Quel timing quand même!

Un peu d’histoire! Le Musée de l’armée est situé aux Invalides, un lieu construit en 1670 sous Louis XIV pour accueillir les blessés de guerre de ses armées. On entre donc dans un bâtiment qui a presque 400 ans.

La visite débute au sous-sol avec une exposition sur Charles de Gaulle. L’audio guide est optionnel, mais prenez-le. Toute la visite est racontée et commentée par des historiens. Sans audio guide, on ne voit que des images sans contexte.

La visite est super intéressante. On débute en découvrant son enfance au nord de la France et les origines de son amour inconditionnel pour sa patrie. Puis, on fait un bon dans le temps et on atterrit en 1914, alors qu’il est combattant lors de la Première Guerre. Le plus intéressant est évidemment la partie sur son rôle pendant la Seconde Guerre mondiale. On découvre les jeux de coulisses, son départ pour Londres, puis pour l’Afrique du Nord où il dirigera le gouvernement de la France libre. On termine avec la victoire des Alliées qui est la preuve de la France éternelle (ses paroles) puis finalement avec la fin de son règne comme président de la République française.

Les autres salles sont de véritables voûtes aux trésors. On observe des peintures qui datent de 3-400 ans, des portraits de généraux, de rois, d’empereurs… On découvre des armes maniées sous le règne de Louis XIV, des reconstitutions de batailles et des armures d’époque. Tout le matériel est authentique. Quand on réalise que ces éléments ont des centaines d’années, ça remet des choses en perspective!

Le clou du spectacle, c’est évidemment le tombeau de Napoléon. C’est à ce moment qu’on se rend compte qu’un empereur, c’est vraiment badass. Sur les murs, on présente des sculptures de M. Bonaparte qui le présentent comme un dieu, avec des textes qui vantent ses réalisations.

Le code Napoléon n’est rien de moins que la meilleure chose qui soit arrivée à la France. Quand même!

Ensuite, je poursuis mes visites sur les Champs-Élysées à déambuler vers l’Arc de Triomphe. Quelle belle pièce de patrimoine, quand même!

Par contre, kossé ça, cette gestion du trafic dans ce rond-point?! C’est un chaos incessant de voitures et de bus qui se coupent et qui klaxonnent. Et il y a plein de scooters qui s’y aventurent! Ils jouent avec les poignées de leur tombe, je vous le dis…

Bref. L’Arc! C’est beau, c’est touchant, c’est agréable. Encore une fois, il n’y a pas des tonnes de gens, c’est vraiment plus relax que ce à quoi je m’attendais.

Je termine mon moment sur les champs en m’installant sur une magnifique terrasse. Je commande une crème de légumes (qui vient avec une barge pleine de baguettes et du fromage) et une coupe de vin. Et quand on commande une coupe, on obtient une COUPE.

Après avoir rechargé ma batterie et celle de mon téléphone, je me dirige vers palais de l’Élysée, le haut lieu du gouvernement français. Une marche inutile, puisque le palais est entouré de fortifications et il y a au moins dix policiers armés jusqu’aux dents qui surveillent les entrées. On ne peut même pas s’approcher. Je n’ai même pas pris la chance de prendre une photo, tout à coup qu’on pense que je planifie un attentat…

Les ambassades sont sur la même rue, avec celle des États-Unis juste à côté du palais, à gauche quand on le regarde, et elle aussi est surveillée par des policiers. Le bâtiment abritant l’ambassadeur britannique est le suivant.

L’ambassade canadienne est plus loin, à droite du palais. On n’a visiblement pas choisi le lieu en premier, et notre ambassadrice n’est même pas surveillée par tout plein de policiers et d’agents secrets. On n’a pas peur, ç’a l’air! Mais bon, une ambassade reste une ambassade. C’est plein de fonctionnaires et de dignitaires. Rien de palpitant… C’est bon, par contre, de savoir où elle est, si jamais j’ai besoin de l’aide de mon gouvernement.

18 h 30, les Parisiens retournent chez eux et le métro est plus que bondé. On se croirait au Japon! Les gens s’entassent comme des sardines et espèrent que la porte pourra fermer. C’est spécial, et ça sent mauvais. J’ai dû attendre trois trains pour pouvoir embarquer, et malgré tout j’étais une sardine de plus dans le wagon. Je plains ceux pour qui c’est la routine…

De retour à l’hôtel, je relaxe en écoutant un peu de télé. Vers 21 h, j’entends mes colocs avoir de la difficulté à discuter. Un est français, l’autre est américain et ni l’un ni l’autre n’est bilingue. On m’appelle en renfort pour traduire. Après quelques échanges, l’Américain et moi descendons au bar pour prendre un verre avec les autres locataires de l’auberge. On rencontre une Australienne super sympathique et on prend quelques bières ensemble. À une heure, je suis couché, complètement vidé d’énergie.

Jour 3 : Férié et manifestations

Le troisième jour n’est pas celui que j’anticipais. Premièrement, c’est férié. Tout est donc fermé pour la fête du Travail. Deuxièmement, le centre-ville est complètement bloqué en raison de manifestations monstres des syndicats, des gilets jaunes et d’une forte présence de casseurs (je suis en France, quand même). La police est sur les dents.

Je me rends donc dans le quartier Le Marais, un bucolique endroit recommandé par une amie (allô Mathilde), qui est d’ailleurs le quartier du tristement célèbre Bataclan.

C’est là que j’ai rencontré le deuxième français qui ne voulait pas me comprendre.

Je commande un latte dans un mignon café. Le serveur me fait répéter. Je répète que je veux un latte. S’en suit un long discours sur les barbarismes et la mort du langage, et donc de la société. « Pour ici ou pour apporter? » Pour apporter, merci…

On arrive donc à ce moment précis. Je suis assis depuis maintenant une heure dans un magnifique parc à écrire ces lignes, au soleil, avec mon café au lait (c’est le serveur qui m’a dit d’écrire ça).

Je vais donc vous laisser pour le moment, je vais recommencer à me promener. Et j’ai faim. On s’écrit plus tard!

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À bientôt sur GabGagnon.ca!

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