Tour d’Europe 2019: Jours 14 à 17 de Lyon à Strasbourg (et aux Alpes!)

Gabriel Gagnon Aparté, Voyage 1 Comment

Prenez note que cet article a été publié le 20 mai 2019, soit il y a plus d'un an. Certaines informations pourraient ne plus être à jour.

Je parcours l’Europe durant tout le mois de mai. J’ai visité Paris, Barcelone, Nice et maintenant je m’arrête à Lyon et Strasbourg pour les deux dernières villes françaises à mon itinéraire. En plus, à partir de maintenant, je ne suis plus seul. Comme mentionné dans mon précédent article (lire : Tour d’Europe 2019 : Jour 10 à 13 à Nice), mon amie Fanie vient me rejoindre à Lyon. Elle passera 20 jours sur le Vieux-Continent, dont 17 avec moi. Voici le résumé de nos visites de Lyon jusqu’à notre arrivé à Strasbourg.

Jour 1 : AirBnB et arrivée de Fanie

J’étais définitivement très hype à voir Fanie débarquer à Lyon pour me rejoindre. Banzaï de son nom de camp a travaillé avec moi au Camp de jour de Belœil pendant plusieurs étés, dont un comme chef-monitrice à mes côtés. Si notre relation avait très mal commencé au début, nous avons rapidement appris à nous connaître et à nous apprécier mutuellement, même devenir de grands amis. Résultat : elle passera 17 jours à mes côtés (dont 10 avec Samuel et moi) sur un autre continent.

Je débarque donc de l’autobus à Lyon vers 9 h 00 pour me diriger vers chez Annie, la propriétaire du logis dans lequel nous allons dormir. Notre logique tout au long de ce voyage est d’économiser le plus possible sur l’hébergement afin d’avoir les coudées franches pour faire des activités le jour. Nous essayons donc de trouver les meilleures offres partout où nous allons, que ce soit une auberge de jeunesse, un AirBnB ou même un hôtel. Pour Lyon, le plus économique était de louer une chambre avec le service britannique.

En débarquant du bus, je me dirige donc vers la borne de paiement de la gare de Lyon afin de prendre un billet. Pour 6 €, j’ai accès à tout le réseau de transport en commun de Lyon pour 24 h sans limites et pour 11,50 €, pour 48 h. Le choix est simple, je prends la passe 48 h. D’ailleurs, si Montréal avait une seule chose à copier-coller de l’Europe, c’est la qualité du transport en commun. C’est tellement abordable, même pour un touriste, efficace et bien pensé qu’il serait stupide de s’en passer en voyage. Un titre de transport à Lyon coûte 1,50 € (2,26 $ canadiens), à Montréal il en coûte 3,25 $. Si on veut une passe illimitée d’une journée, il faut débourser 10 $. Non seulement c’est plus cher, mais la qualité de l’offre n’est clairement pas équivalente à celle qu’offrent les villes européennes.

Je rencontre donc Annie, une très gentille dame qui héberge aussi un étudiant parisien qui fait une maîtrise à Lyon (un master, comme on dit en France…), et qui nous loue gracieusement sa chambre pour trois nuits. C’est confortable, agréable et le déjeuner est fourni. Une excellente expérience! Seul bémol, mais on le savait en louant, mais l’appartement est situé dans une banlieue de Lyon, à 20 minutes d’autobus de la gare Perrache.

Maintenant que mes bagages sont posés, je peux retourner en ville et visiter un peu. Je ne veux pas par contre trop me balader et faire des attractions, Fanie arrive à 18 h 00 ce soir et on veut visiter ensemble. Ça serait un peu niaiseux de voir deux fois les mêmes choses… Je me promène donc dans le Vieux-Lyon, dans le quartier universitaire, dans de chics quartiers résidentiels ainsi que sur les rives de la rivière Rhône, une des deux qui bordent la ville. Vers 14 h, je crois avoir fait une bonne visite et j’ai déjà des repères dans la ville. La limite de ma marche sans brûler des punchs arrive à sa fin.

J’ai souvent entendu parler du centre commercial Lyon-Part-Dieu comme quoi c’était agréable et de qualité. Moi qui voulais m’acheter un bout de vêtement en Europe pour avoir un petit souvenir du voyage, c’est ma chance. Je prends donc le métro vers La Part-Dieu et je me balade quelque temps dans le centre d’achat. On s’entend, on n’est pas dépaysé quand on entre dans un immeuble de ce type. Qu’on soit aux Promenades Saint-Bruno ou à Part-Dieu, c’est la même maudite affaire avec en plus sensiblement les mêmes boutiques. Je m’arrête chez Go Sport, le Sport Expert français, et je m’achète un beau t-shirt pas trop cher. Objectif atteint! Par contre, le bus de mon amie arrive encore dans deux heures, je dois donc prendre mon temps… Bonne nouvelle, il y a du wi-fi gratuit dans le centre d’achats! Je peux donc m’installer dans l’Espace zen avec mon ordinateur pour terminer mon article sur Nice et le publier. On va rentabiliser le temps!

À 17 h 50, je suis dans le métro et je me dirige vers la gare d’autobus. Fanie est censée arriver à 18 h 20, mais comme d’habitude avec Flixbus, il y a un léger retard, et elle débarque à 18 h 35. En fait, je ne l’ai pas vu débarquer du bus. Je l’ai juste entendu me dire au loin qu’elle s’est cogné la tête sur la porte de la soute à bagages de l’autobus. On ne change pas Banzaï qui parle fort!

On retourne chez Annie déposer nos choses et on revient rapidement vers Lyon pour souper. Nos repas du soir se résumaient presque toujours à baguette, pâté, fromage, vin et accompagnement. Pour notre premier souper à deux, on en a profité pour acheter des bulles. Pas du champagne, rassurez-vous, juste du mousseux pas très cher.

On s’installe sur le bord de l’eau avec notre petit kit, Fanie ouvre les bulles et passe à deux doigts de perdre un œil et on déguste le tout en discutant et en passant un beau moment. D’ailleurs, Lyon le soir, c’est magnifique. La Ville a fait un grand effort pour éclairer ses monuments et attractions afin d’embellir ses quartiers et ça profite à tout le monde.

On en profite pour se balader dans la ville un moment, mais on retourne pas trop tard vers notre lit pour se coucher. On a d’ailleurs fini notre bouteille.

Jour 2 : Lyon a plus d’histoire qu’on pense!

Pour cette seconde journée à Lyon, nous avons beaucoup marché. Nous avons visité le Vieux-Lyon, sommes montés jusqu’à la Basilique Notre-Dame Fourvière et visité des ruines romaines. C’est alors que l’on comprend Fanie et moi que Lyon a, en fait, plus d’histoire qu’on le pensait! Nous croyions arriver dans une ville moderne et construite « récemment », mais non! Les Romains avaient une forte présence dans la région et plusieurs événements historiques ont eu lieu dans le coin. D’ailleurs, un des théâtres romains les mieux conservés se trouve ici. Super intéressant!

Après avoir pris un croque-monsieur dans un mignon petit café dans le Vieux, on continue de marcher et on décide volontairement de se perdre. On s’arrête dans un café pour prendre une pause et continuer de planifier nos prochains arrêts. On veut absolument visiter Annecy et, tant qu’à être dans la région, faire un tour au Mont-Blanc. Je vous en parle plus bas! On salue en passant la barista qui a mis la crème fouettée de mon café glacé sur le couvercle et non sur le breuvage. Ce qui devait arriver arriva, elle s’est retrouvée par terre en moins d’une minute. Chapeau!

On prend le métro vers le secteur de la Croix-Rousse et on marche un peu vers la Grosse roche. On n’a pas trop compris le buzz autour de la grosse roche (rien à voir avec le rocher percé, c’est vraiment juste un gros caillou dans un parc), mais la vue du haut de la petite colline est plaisante. On la descend donc pour continuer notre visite. Finalement, on aperçoit au loin une énorme porte pleine de dorures et on peut lire sur un panneau : Parc de la tête d’or. Intrigués, on y entre. Et là, quelle surprise.

Honnêtement, c’est un des plus beaux parcs que j’ai vus dans ma vie. C’est IMMENSE, c’est beau, ça transpire l’agréable. Fanie et moi sommes en accord : c’est un des highlights de notre passage à Lyon. On a passé un long moment à se promener dans les allées sur le bord des ruisseaux et du grand lac central.

Il y a d’ailleurs à l’autre extrémité un monument qui relate la Déclaration des droits de l’Homme. Très poétique comme endroit. Après notre lecture, on décide de se coucher un peu dans le gazon. Encore une fois, vous me connaissez, je profite de ce moment pour prendre des nouvelles du pays en ouvrant mon Devoir et Radio-Canada. Les inondations se calment, on va pouvoir fumer dans les parcs ou dans la rue, la ligne bleue coûtera 600 millions de plus…

Bon, on se bouge! La pause est terminée et Fanie s’arrête devant une carte du parc et remarque qu’il y a un zoo à l’intérieur. Oui! Un vrai zoo! Et le plus beau : J’ai vu plus d’animaux bouger et s’amuser en 30 minutes au Zoo du Parc de la Tête d’or que durant une journée au Zoo de Granby…

Notre routine de souper se répète, mais cette fois on s’achète un tire-bouchon (on a demandé un ouvre-bouteille en premier et on s’est fait regarder étrangement…) afin d’acheter du vin encore moins cher. L’affaire, en France, c’est que vin pas cher ne veut pas dire pas bon. Tous les vins qu’on a bus, qui coûtaient autour de 3 €, étaient excellents!

Jour 3 : Départ pour Annecy

Le matin, vers 7 h 30, nous quittons le logis d’Annie pour nous rendre à la gare Perrache afin d’embarquer dans un Flixbus qui nous amènera vers la bucolique Annecy, tout près des Alpes françaises. Nous sommes tombés en amour avec la petite ville, c’est TELLEMENT beau! On l’appelle la Venise des Alpes en raison des petits cours d’eau qui se promènent en plein cœur du village et des petits ponts piétonniers qui les enjambent. On a passé un très long moment sur le bord du lac turquoise à admirer la vue sur les montagnes enneigées et à juste se dire que ça n’a aucun sens de vivre ça. C’est parfait!

Nous avons aussi pu visiter, pour la modique somme de deux euros, le musée sur l’histoire d’Annecy qui a été aménagé dans l’ancienne prison de la ville. On en apprend aussi beaucoup sur l’économie de la région, l’installation d’une usine Gillette ou Salomon, par exemple, et sur les réalisations du coin.

L’auberge à Annecy n’a pas été à la hauteur, par contre, et l’accueil nous a laissés plus que perplexes. Pendant que nous cuisinons notre souper, une employée entre dans la cuisine et nous engueule pour avoir laissé notre bouteille de vin, même pas ouverte d’ailleurs, sur la table, qu’on n’a pas le droit de faire ça, qu’on a été clairement avertis (on n’a pas été avertis), etc. On lui explique et malgré tout, nous étions les pires épais de l’endroit. Mais bon, on reste une seule nuit. À 10 h 00 demain on embarque dans un BlaBlaCar (un excellent service de covoiturage) qui nous emmènera vers Chamonix, au pied du Mont-Blanc.

Jours 4 : Chamonix et l’euphorie du sommet

Wuissal est notre conductrice, elle vient nous chercher à l’auberge, elle qui se dirige vers la Suisse pour une entrevue professionnelle. Le trajet n’est que d’une heure trente et est super agréable. Wuissal s’intéresse beaucoup aux coutumes du Québec et à notre rythme de vie, elle qui a pensé venir étudier dans la province. Sa sœur aussi, d’ailleurs, mais elle a fini par aller étudier la médecine à la faculté de Cluj-Napoca (allô Julie!).

Les paysages vers Chamonix sont à couper le souffle. C’est si majestueux! On prend des tonnes de photos et on passe de longs moments sans parler à juste observer, Wuissal vient de Montpellier et est aussi touriste que nous dans la région. Fanie, par contre, est un bambin en transport et s’endort en quelques minutes.

Le clou du spectacle, par contre, c’est l’arrivée au sommet du Mont-Blanc. Un téléphérique qui coûte la peau des fesses nous y emmène en une dizaine de minutes. Faites-moi confiance, les 100 $ investis valent la peine à 120 %. Au sommet de l’Aiguille du midi, on est premièrement à bout de souffle compte tenu de l’altitude, mais aussi sans mots devant tant de beauté. Je profite de ce beau petit moment d’euphorie pour appeler mon père via Facetime et lui présenter virtuellement notre vue qui ne fait pas de sens. Non, mais regardez-moi ça, la beauté! Les photos ne réussissent même pas à transmettre toute la beauté des lieux…

Notre autobus vers Strasbourg est à 16 h 00, il faut donc se dépêcher pour descendre. C’est d’ailleurs un des pires voyages en autobus que j’ai faits de toute ma vie, Fanie va être d’accord avec moi. Après avoir passé deux heures dans le trafic entre la France et l’Italie sans bouger d’un poil, nous arrivons finalement à notre bus de correspondance qui nous débarquera à Strasbourg, en passant par la Suisse. Pourquoi un des pires? Premièrement les chauffeurs de ce Flixbus sont vraiment désagréables. En fait, non. Un est déplaisant, l’autre tente de compenser pour son collègue.

On nous demande, par exemple, nos passeports en se faisant engueuler qu’on devait montrer notre étampe. Ensuite, pas question d’avoir un sac à nos pieds, QUESTION DE SÉCURITÉ qu’on nous dit d’un autre ton agressant. Puis, le comble, les autres passagers à bord sont tous des plaies. Une dame a sa sonnerie au fond mon Léon et laisse son téléphone sonner sans lui toucher, un monsieur va fumer dans la toilette du bus et empeste la cabine et une gang de p’tits cool en arrière gueule et fait sa loi, comme dans un autobus jaune du secondaire.

Fanie me raconte à mon réveil que pendant ma sieste ils ont mis de la musique super forte sur un petit haut-parleur, tellement que le chauffeur bête a dû intervenir pour leur dire de se la fermer. On a hâte en ti-pépère d’arriver à l’hôtel, vous pouvez me croire. Les plus agréables sont ironiquement les agents de la douane suisse (la Suisse n’est pas dans l’Union européenne et a des frontières fermées) qui demandent nos passeports…

Au moins, nous avions loué une chambre d’hôtel à Strasbourg (c’était le logis le moins cher dans le coin). Le confort d’être seuls dans une chambre avec un vrai lit nous fait un petit baume sur ce transfert désagréable.

Je vous raconte dans un prochain article notre passage à Strasbourg, une autre ville incroyable qui marie culture française et allemande. Du bonheur à l’état pur!

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