Tour d’Europe 2019: Jours 18 à 22 à Strasbourg et Berlin

Gabriel Gagnon Aparté, Voyage Leave a Comment

Prenez note que cet article a été publié le 29 mai 2019, soit il y a plus d'un an. Certaines informations pourraient ne plus être à jour.

Je me répète, mais pour les nouveaux lecteurs, je vous apprends que je suis en Europe tout le mois de mai. Comme vous le savez (lire : Tour d’Europe 2019 : Jours 14 à 17 de Lyon à Strasbourg [et aux Alpes!]), depuis Lyon je ne suis plus seul puisque mon amie Fanie est venue me rejoindre et que Samuel s’en vient quand je serai à Berlin. Voici donc mes impressions sur ces deux villes avec mes amis.

Jour -1 : Strasbourg de nuit

On se souvient du voyage des plus déplaisants en autobus de Chamonix à Strasbourg. Nous avons donc, à ce moment précis, très hâte d’arriver dans un lit. Pour cet hôtel, le City Résidence Strasbourg, nous l’avions réservé via Trivago et nous étions censés avoir une chambre dans la version Access du complexe, qui est moins chère et moins belle. En appelant avant de réserver pour savoir si nous pouvions faire le check-in à 2 h 30 du matin, on nous dit qu’il n’y a plus de places disponibles au Access. Trivago nous confirme que oui, par contre. On réserve en se disant qu’ils allaient devoir nous accommoder d’une manière ou d’une autre en cas de pépin, comme de nous trouver une chambre dans le complexe plus cher. Et c’est exactement ce qui est arrivé! À 3 h 00 du matin, l’heure d’arrivée à l’hôtel, le monsieur de la réception nous confirme que nous avons bien une chambre réservée dans l’hôtel principal, au tarif du basic. Bonne nouvelle! Oui, on le sait, on a joué avec la chance un peu sur ce coup. Mais ç’a valu la peine! On se couche en arrivant, mais bien sûr qu’on ne dort pas tout de suite, on a quand même pas mal dormi dans l’autobus. On a écouté notre nouvelle émission « préférée », Les Anges 11! Demain, on va clairement être très fatigué…

Jour 1 : Strasbourg la magnifique

Parlant de fatigue… On met le cadran à 9h00, mais on ne se lève pas avant 9 h 30 et on quitte la chambre vers 10 h 30. Première fois de tout mon voyage que je quitte pour visiter à cette heure! On se met toutefois immédiatement en marche pour visiter la superbe ville qu’est Strasbourg, sans itinéraire précis pour le moment. Nous débutons donc par nous diriger vers la Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg, le monument le plus imposant de la ville, reconnaissable à des kilomètres, mais très difficile à photographier en raison de sa proximité avec tous les autres bâtiments autour.

Remarquez l’absence d’une deuxième tour. Selon les hypothèses, les architectes auraient eu peur que l’église soit trop lourde avec un second clocher et qu’elle s’enfonce dans le sol marécageux qui la supporte. On aurait donc abandonné le projet et fermé le toit, sans tour. Elle aurait été jolie avec deux clochers, ne trouvez-vous pas?

Ensuite, nous suivons nos habitudes en déambulant sans itinéraire. Nous nous arrêtons toutefois au bureau d’information touristique pour savoir quels sont les incontournables de la ville. Une dame nous explique sur une carte qu’il faut aller voir l’Horloge astronomique dans la cathédrale, que la croisière/visite de la ville sur le bateau-mouche est vraiment intéressante et agréable et qu’il y a plusieurs musées super le fun. C’est réglé, on achète nos billets pour le bateau-mouche pour le lendemain.

On continue notre déambulation avec les yeux ouverts pour un restaurant où dîner pas trop cher. Un petit restaurant thaï attire notre regard et la foule présente semble confirmer que c’est très bon. Le prix, surtout, est très attrayant. On garde ça en tête! Notre marche continue et on ne fait qu’admirer l’architecture de la ville qui est franchement mignonne.

Nous profitons de notre pause dîner pour planifier nos prochaines étapes en regardant pour les bus vers Berlin pour moi et vers Munich pour Fanie. Je dois être le 20 à Berlin pour être en même temps que Samuel. Mes options sont donc assez limitées…

Notre journée se résume donc à marcher, trouver ça beau, prendre quelques photos et marcher. Elle se termine avec un souper à l’hôtel, dans notre chambre munie d’une cuisinette. Il consiste bien sûr de pâtes aux légumes et à la viande, budget limité oblige. Le Monoprix ne nous déçoit pas, encore une fois. C’est une bonne idée de cuisiner dans sa chambre d’hôtel, mais on ne doit pas négliger le fait que l’odeur reste pendant trois jours, après…

On écoute quelques autres épisodes des Anges sur NRJ 12, à croire que c’est la seule chose qui est diffusée à cette chaîne, mais on ne veut pas rester enfermés dans la chambre pour la soirée. Nous allons donc demander à la réception s’il n’y aurait pas un restaurant de dessert d’ouvert encore à cette heure (il est 21 h). On nous conseille le Manolya Café, un petit resto au look moderne rempli de sofas et de grosses chaises en forme d’œufs. Selon le gérant, les tiramisus font la renommée de la place. Fanie en prend un au Nutella et moi, qui avais envie d’un breuvage froid, je prends un frappé aux Oréos. Nous sommes jetés par terre tellement c’est bon! L’ambiance est aussi super et cozy. Bon, il y a eu de « sympathiques » Français qui nous ont filmés à notre insu en riant et qui ont publié en Story une conversation que nous avions Fanie et moi. L’accent, probablement… On quitte quelques minutes avant la fermeture (vers 23 h) pour aller se coucher et ainsi récupérer un peu du sommeil perdu la nuit d’avant.

Jour 2 : Marche, navigation et tiramisu

Pour notre deuxième journée complète à Strasbourg, nous avons prévu de la visiter à pied avec un Free walking tour. Malheureusement, le seul qui convient est en anglais (ironique pour une ville française), mais le guide est de la place alors il nous parle en français dans les intermèdes. Il est d’ailleurs déjà venu à Montréal pour quelque temps et connaissait bien la ville et le Québec, nos échanges sont donc très riches.

Ce qui a d’impressionnant avec Strasbourg, c’est toute l’histoire autour des différents transferts entre indépendance (oui, la ville a déjà été une cité-État), appartenance à l’Allemagne ou à la France. En tout, elle a changé de nationalité 11 fois dans son histoire, et tout son territoire et sa culture sont marqués par ces chamboulements. Aujourd’hui, on peut voir, Place de la République, un quartier construit par les Allemands pour montrer la force et la puissance de l’empire. Bien que l’architecture soit typiquement allemande, l’urbanisme, le nom de la place et les drapeaux bleu-blanc-rouges ne laissent planer aucun doute : nous sommes en France.

Cette dualité est fascinante. Elle a permis de donner à Strasbourg ce caractère si particulier et biculturel et rappel aussi constamment qu’on n’est jamais à l’abri d’un conflit qui pourrait, à nouveau, la faire changer de camp.

Notre billet pour la croisière historique sur le Rhin était à 16 h. En commençant notre tour à 13 h, nous pensions avoir suffisamment de temps entre les activités, mais nous avions sous-estimé la profondeur des explications de notre guide et le temps passé devant les monuments. Nous arrivons à notre point de départ à 15 h 50, dix minutes avant le début de la croisière. On doit évidemment courir un peu pour se rendre à temps.

Bonne nouvelle, on arrive juste à temps pour terminer l’embarquement! On réussit même à se trouver deux places côtes à côtes. Nous avons des écouteurs branchés à l’audioguide du bateau, en français s’il vous plaît, et une voix préenregistrée nous donne l’information sur ce que nous voyons. La visite est d’une durée de presque deux heures, mais vaut vraiment la peine. On en apprend énormément sur les étapes de construction de la ville, sur son passé et sur les bâtiments qui restent.

Nous mangeons dans un restaurant de flammekueche, un genre de pizza flambée typiquement alsacienne, et nous nous régalons. Ce n’est pas chargeant, ça ressemble à une pizza croute mince, c’est bon et il y a du bacon fancy dessus. Quoi demander de plus?

Avant d’aller se coucher, il n’y a aucune chance qu’on ne profite pas d’un merveilleux tiramisu du Manolya Café encore une fois.

Jour 3 : Petite-France? Petite-Italie? Nouvelle-France?

Pour le dernier jour de Fanie à Strasbourg, elle veut absolument aller visiter le quartier de la Petite-France, un coin de Strasbourg qui se démarque par son architecture très alsacienne et ses monuments de l’époque de Louis XIV. Le Roi Soleil voulait absolument protéger cette ville qu’il aimait beaucoup.

Avant d’aller marcher dans le quartier que nous appelons sans arrêt « Petite-Italie » par réflexe, nous allons voir la fameuse horloge astronomique de la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg. Avant de la voir en marche, nous assistons à une présentation vidéo d’une trentaine de minutes qui nous explique ses origines, sa construction et son mécanisme complexe sans sens. L’ingénierie là-dedans, mes amis, c’est complètement fou!

Chaque quart d’heure, un mécanisme s’actionne et fait bouger personnages, aiguilles, calendriers, etc. Tout est calculé, même l’axe de la rotation de la Terre, pour être le plus précis possible. À ce qu’on dit, la précision irait jusqu’à 3 secondes sur une année! C’est impressionnant pour une horloge mécanique du genre!

En sortant de l’église, une fête s’est installée et de la musique traditionnelle joue. Intrigués, nous allons voir. C’est, en fait, la Journée des consulats à Strasbourg et toutes les délégations étrangères qui ont une présence diplomatique dans la ville y sont invitées. On peut discuter avec des employés de délégations étrangères de tourisme, d’immigration et tout autre domaine connexe, tout en dégustant des spécialités locales et en regardant de belles photos. C’est une bien bonne idée!

Pour aller vers la Petite-France, nous devons passer un pont qui traverse le Rhin. Sur celui-ci, un orchestre surprise apparait et nous joue de la musique super enjouée. C’est merveilleux! On n’a pas trop compris ce qu’ils faisaient là, mais ils sont habillés un peu n’importe comment, jouent de la musique et paradent quelques instants. Pendant leur prestation, d’énormes jets d’eau apparaissent derrière nous, rendant le tout encore plus magique. Un moment un peu surréel!

On poursuit notre marche vers la Petite-France, on déambule et on profite du magnifique soleil et des activités du week-end. Il y a en effet partout sur les berges de la rivière des commerçants, des artisans et des artistes de rue. Nous passons un moment sur le toit d’un gros barrage où la vue est magnifique (les tours sont des restes des fortifications commandées par Louis XIV), puis on termine notre marche sur un bout gazonné au bord de la rivière, où on s’étend pour une courte sieste.

La soirée ne se termine pas très tard puisque Fanie doit prendre le bus demain matin vers Munich à 7 h 30. On mange le restant de pâtes, on écoute, encore, Les Anges 11, et on va au lit. Demain, je suis seul jusqu’à 20 h 00, mon bus vers Berlin part à cette heure, je vais donc en profiter pour écrire et pour aller visiter le parlement européen de Strasbourg, des portes ouvertes sont organisées dans le cadre des élections européennes.

Jour 4 : Starbucks et Parlement

Fanie étant partie, je me retrouve seul pour la journée, mais Samuel me rejoint à Berlin demain et il sera avec moi pour 10 jours. Je profite donc de cette pause dans mon itinéraire pour aller m’installer au Starbucks le plus proche (basic white girl obligeet écrire un article, avant d’aller aux portes ouvertes du parlement. Ma journée ne sera vraiment pas compliquée!

Après deux heures au café américain à écrire, réviser et publier mon article, je me dirige vers le parlement. C’est loin en ti-pépère du centre-ville, le parlement européen! Je dois marcher jusqu’à un tram assez éloigné, prendre le tram pendant 25 minutes et marcher jusqu’au parlement. Arrivé là-bas, l’attente n’est pas terminée puisque je dois passer la sécurité identique à un aéroport…

L’attente en vaut au moins la peine. Le bâtiment est immense et nous avons accès aux bureaux, aux halls et à l’Hémicycle, soit le lieu de délibération des députés européens.

À la fin de la visite, des candidats et des partis sont présents pour discuter avec leurs électeurs potentiels. Bien sûr, je ne peux pas voter aux Européennes alors ce n’est pas pour moi, mais je peux saluer l’initiative!

Je sors du parlement vers 17 h 30, je reprends le tram et je vais souper. Je profite du wifi gratuit au restaurant pour réserver ma chambre d’hôtel à Rome, le dernier arrêt de mon périple.

19 h 30, je suis à la gare de bus et je suis prêt pour quitter vers Berlin. L’autobus est déjà arrivé, je peux donc m’installer confortablement sans attendre dehors.

Jour 5 : Une très longue nuit et un gros orage

Le trajet en autobus n’est pas des plus reposants. Avec un transfert en plein milieu de la nuit et un voyage final vers Berlin dans un bus super plein, je n’ai pas très bien dormi, malgré le loup sur mes yeux et les bouchons dans mes oreilles. Mais bon, ça fait partie de la game, comme on dit!

Arrivé dans la capitale allemande, je tente de m’orienter vers l’auberge avec le train et le métro. Même si intimidant au départ puisque tout est en allemand, évidemment, c’est finalement assez simple de m’y rendre. Samuel, Gandalf de son nom d’usage, est censé atterrir à 16 h 00. Je planifie donc rester à l’auberge un moment et aller le rejoindre plus tard à l’aéroport. Je dépose mes bagages, je prends une douche et je vais m’installer dans l’agréable café de l’établissement.

Vers 15 h 00, je prends le bus vers Tegel, un des deux aéroports de Berlin. J’arrive vers 16 h 30 et je me dirige rapidement vers sa porte de débarquement, pensant être en retard. Eh bien, je n’étais pas du tout en retard puisque son avion ne se posera jamais à Berlin.

À 18 h 15, je vais poser la question à un agent d’Air France qui m’annonce qu’il est à Hambourg, que le vol a été détourné. Si vous ouvrez une carte de l’Allemagne, vous vous rendez compte que Hambourg, c’est vraiment loin de Berlin! C’est un peu comme si votre avion vers Montréal changeait d’idée et atterrissait à Toronto. Bonjour le chaos. Air France nolise un bus vers Berlin, mais la situation est tellement chaotique et incompréhensible que Samuel décide de prendre le train vers Berlin et arrive à l’auberge à 23 h 00. Grosse soirée… D’ailleurs, les gares berlinoises sont impressionnantes de taille et de complexité.

Coucou Gandou!

Bon. Qu’est-ce qui s’est passé avec son avion? Selon le témoignage de Gandalf, son avion a été frappé par la foudre à l’atterrissage. Ils étaient alignés vers la piste, roues sorties quand un éclair a frappé l’avion. Le pilote a remis les gaz et a annoncé que les arrivées étaient fermées à Berlin, qu’ils allaient vers Hambourg se remplir d’essence et revenir sous peu. À Hambourg, les passagers apprennent que l’avion serait possiblement endommagé et qu’il ne décollera pas de sitôt. Air France a donc tenté de remédier à la situation en nolisant un autobus, mais on peut imaginer que ce n’était pas super fluide et clair comme organisation. Sam aurait débarqué du bus vers 1 h 30-2 h du matin… Le train était une bien meilleure idée.

On ne peut qu’être content que la situation n’ait pas dégénéré jusqu’à causer des blessés!

À son arrivée, j’étais dans le lounge, confortablement assis à écouter une émission. Le wifi du Circus Hostel était par ailleurs sur la coche. Pour fêter son arrivée, nous profitons de la bière gratuite incluse au check-in. Évidemment, on se couche peu de temps après, Samuel étant exténué de sa journée.

Jour 6 : Une vraie visite de la capitale allemande pour ma journée de fête!

Après l’étrange journée d’hier, nous avons finalement du temps pour marcher dans Berlin. La journée est à nous! Comme c’est devenu mon habitude, nous marchons sans trop savoir où aller. Samuel a décidé qu’il me suivait sans poser de questions, comme c’est mon anniversaire. On se perd un peu dans la ville et on découvre quelques monuments.

Premier constat : Berlin n’est pas Paris. Dépourvue de cœur historique (deux guerres perdues, ça laisse des traces), la ville n’a pas vraiment de logique de visite. On doit se promener d’une extrémité à l’autre pour tout voir. On peut aussi facilement voir quel secteur était communiste et lequel était sous contrôle américain. Les bâtiments sont vraiment différents d’un à l’autre.

On marche donc depuis une belle église à un mémorial de la guerre, puis vers un musée, sans fil conducteur. Le Lustgarten est en passant un magnifique endroit.

Ensuite, nous allons vers le Musée national où une exposition sur les chemins vers la démocratie allemande est présentée. Excellente exposition. Par contre, ce qui nous frappe le plus, et c’est une locale qui en a parlé à d’autres touristes, ce sont les trous de balle dans les murs du musée. Des traces de la mort qui rôdait à une époque pas si lointaine…

En après-midi, nous passons vers Checkpoint Charlie, emblème de la séparation de Berlin Est-Ouest. Près du checkpoint, des panneaux informatifs très bien faits sont installés et on peut lire sur l’histoire des alentours et des conflits. À voir!

C’est ici qu’en 1989, les gens à l’Est se sont rués vers le point de contrôle afin de franchir le mur et, par le fait même, le faire tomber. Raymond Saint-Pierre de Radio-Canada décrit à merveille la situation de l’époque, ici. La journée se termine sur la terrasse de l’auberge avec de la pizza et plusieurs bières. C’est ma fête, quand même!

Jour 7 : Le meilleur musée que j’ai visité

Une amie à moi, Mathilde pour ne pas la nommer, me conseille de visiter le musée du Berlin Story Bunker qui serait franchement intéressant. Il se trouve, comme son nom le dit, dans un bunker désaffecté de la Seconde Guerre. Intrigués, nous nous levons avec la ferme intention d’y aller.

Pour nous rendre au musée assez loin de l’auberge, nous louons des vélos Jump de Uber. Ils ont la particularité d’être assistés par un moteur électrique, accélérer est donc merveilleux! Un « problème » avec le vélo de Samuel fait que le moteur ne démarre pas, mais il peut pédaler, et que son application ne compte pas le temps d’utilisation. Sa balade a donc été gratuite!

Nous arrivons au musée en une quinzaine de minutes, nous verrouillons nos vélos et nous entrons dans le bunker. Nous avons droit, grâce à ma carte étudiante (traînez toujours une carte étudiante en voyage!) à un rabais sur le billet et nous utilisons cet argent économisé sur des audioguides. Si vous y allez, prenez-le! Il est en français et ajoute énormément à la visite. Nous en apprenons ainsi beaucoup sur l’ascension d’Hitler à la tête de l’Allemagne, le lavage de cerveau opéré sur la population et sur les façons qu’avaient les nazis à gérer la population pendant la guerre. Le musée tente de nous faire comprendre qu’Adolf Hitler n’a pas toujours été le fou barbare qu’il est devenu et qu’une série de circonstances l’ont mené à devenir un des tyrans les plus dégueulasses de l’Histoire. Troublant et touchant comme musée. On ressort de là avec une impression qu’avec les bons ingrédients réunis, ça pourrait arriver à nouveau…

Après la visite, nous continuons dans le glauque avec le musée de la Topographie des terreurs, un espace à ciel ouvert, gratuit et ouvert à tous, qui relate la vie des persécutés. Il est situé sur les fondations d’un ancien QG de la Gestapo…

Finalement, nous allons vers le Mémorial des juifs assassinés, un immense monument qui ressemble à un rassemblement de tombes. Situé à côté de l’ambassade des États-Unis et à quelques pas du Reichstag, il commémore la mémoire des juifs tués froidement et sans raison suite à la solution finale à la question juive.

Finalement, Samuel et moi allons faire un tour du côté de la porte de Brandebourg, un magnifique monument, et nous bifurquons vers les différents bâtiments du gouvernement fédéral allemand.

Notre périple se termine sur les berges de la Spree, le fleuve berlinois, où un mignon petit bar offre bières, cocktails et bouffe. J’ai goûté pour la première fois à de la Desperados au mojito (affectueusement appelée la galerapagos par mes soins, en hommage à un jeu apprécié de mon groupe d’amis), fait avec du vrai rhum. J’en prends trois. On vit réellement le rêve.

En passant, ne laissez pas Samuel gérer les réservations d’hôtels et d’auberges. Il a en effet réservé uniquement trois nuits à Berlin, alors qu’on en a besoin de quatre puisqu’on quitte pour Cracovie le matin… Par chance que l’auberge n’était pas pleine, on aurait eu l’air de beaux jambons! On n’a pas pu rester dans notre chambre, par contre, il a fallu déménager pour la dernière nuit.

Jour 8 : Le dernier jour à Berlin, à l’Est

Il ne nous reste que quelques heures à Berlin. En effet, dès demain nous prenons l’avion vers Cracovie pour aller visiter Auschwitz-Birkeneau, et Fanie nous rejoint là-bas.

Samuel parle depuis son arrivée de la Eastside gallery, le plus long bout de mur encore debout et décoré de sublimes pièces d’art. Ce n’est pas très loin de l’auberge en train, 3 stations tout au plus, et dès l’arrivée, on remarque l’incroyable talent des gens qui ont participé à la décoration du mur. Combattre l’oppression et la division par l’art, il n’y a pas grand-chose de plus poétique.

À la fin du mur, on tourne à droite sur un pont et on marche un peu. Par contre, on est définitivement dans un coin étrange de Berlin. C’est visiblement plus pauvre et on se demande si on ne va pas se faire voler nos passeports. Bon, j’exagère un peu, mais c’est sketch comme coin. En plus, on est vraiment perdu et on ne sait pas trop comment on retourne à l’auberge.

Après plusieurs minutes de marche, on trouve finalement la sortie du secteur et on se dirige tout de suite vers le métro. On était quand même très loin! À l’auberge, on mange un sandwich et on ne fait que rester assis en profitant du moment pour Facetimer nos proches. Nous sommes épuisés et le décalage horaire a eu raison de Sam. On ne se couche pas tard, surtout qu’on doit être parti pour 7 h demain puisqu’on décolle à 9 h 00 pour Cracovie.

Alors voilà! Vous savez maintenant tout de mon périple à Strasbourg et Berlin. Dans mon prochain billet, je vous parle de Cracovie et de l’ébranlante visite au camp d’extermination d’Auschwitz.

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